« Un des exercices qui m’a particulièrement marquée est l’exercice de la silhouette. On est allongée au sol, et les femmes du groupe marquent l’empreinte de la silhouette allongée sur le sol par des tissus. Ensuite on se relève et l’exercice est de danser, pour cette silhouette, au milieu des femmes du groupe.
Cet exercice a participé à ma guérison parce que durant cette danse j’ai pu voir mon corps de victime, le fait de le danser auprès des femmes de ce groupe et sous leur regard bienveillant et sans jugement, ça m’a permis de le voir, d’accepter ce corps de victime et de lui rendre sa dignité. »
« Le problème, c’est la pression du patriarcat sur le corps des femmes. On doit se contrôler, se censurer pour se soustraire aux regards. La danse nous libère de ce que nous réprimons socialement ; elle nous rend notre liberté, notre sensualité, notre féminité.
J’ai toujours le regret que l’on qualifie le corps de la femme qui danse comme honteux dans certaines religions alors que les images des horreurs de la guerre sont partout et suscitent très peu d’aversion. La danse est un hymne à la vie, une arme pour nous défendre du patriarcat. Vive la danse qui nous épanouit dans l’amour et la paix. »
« Après le travail sur les muscles, j’ai réussi à transformer ma colère envers ma mère. Alors que ma mère c’est compliqué, elle est responsable de ce qui s’est passé pour moi, mon agression sexuelle, donc c’était plus compliqué mais il y a eu une sorte ... de pardon. Alors que je ne pensais pas arriver au pardon. C’est ce passage colère puis reprise de puissance en moi puis fluidité qui m’a certainement permis de contacter mes parents différemment. »
« Le lendemain du deuxième atelier, il s’est passé quelque chose pour moi, j’ai caressé mon mari sur la tête, je lui disais mon amour physiquement, ce que je n’arrivais pas à faire jusque-là ».