La danse est un outil d’émancipation et un moyen d’expression permettant aux personnes ayant subi des violences d’extérioriser leur traumatisme et de s’en libérer.
En nous appuyant sur les travaux des chercheurs en psychologie clinique, René Roussillon et Anne Brun, nous avons compris que la médiation thérapeutique par la danse permettait aux tissus traumatiques du corps, non intégrés par l’hippocampe, de trouver une médiation externe dans laquelle les femmes vont pouvoir décharger l’émotion traumatique du corps tout en la transformant par une autre réalité qui est celle de la création artistique. La danse va ainsi permettre de connecter le vécu émotionnel du corps aux mécanismes psychiques du cerveau et de sortir de la dissociation corps / esprit.
Le travail avec les chevaux permet de travailler en action de symptômes très précis : la dissociation avec la réalité, la confiance dans les relations, le positionnement du corps en tant que sujet et l’affirmation de soi.
En premier lieu, nous avons constaté qu’il est essentiel de proposer des thérapies en action, qui confrontent directement les victimes aux problématiques qui les empêchent d’avancer dans leur quotidien. Dans ce cas précis, il s’agit de la confiance et de l’engagement du corps avec des agents extérieurs. Les travaux en équithérapie ont montré que la relation au cheval est un média à travers lequel les femmes victimes de violences apprennent à réadapter l’engagement et les émotions du corps dans une relation affective. La médiation par le cheval leur offre une relation au sein de laquelle elles peuvent engager leur corps en confiance, apprendre à poser des limites et devenir ainsi le sujet de leur propre corps. Ce travail de relation permet ainsi de désensibiliser l’angoisse qui s’est enregistrée dans le cerveau entre relation affective et agression.
Parce que la danse offre un travail de conscience et de contrôle du corps nécessaire pour se discipliner dans une relation au cheval et obtenir des bénéfices thérapeutiques sur le long terme.